| Lun | Mar | Mer | Jeu | Ven | Sam | Dim |
|---|
Lors de la Conférence de Belgrade sur la sécurité, la table ronde « Enseignements de la neutralité suisse : instaurer la confiance et favoriser le dialogue dans les Balkans occidentaux » a exploré comment l’expérience suisse en matière de neutralité peut éclairer les efforts de consolidation de la paix et de réconciliation dans la région.
La longue tradition de neutralité de la Suisse a façonné son rôle mondial en matière de diplomatie, de médiation et de consolidation de la paix. Cette table ronde a examiné comment les principes fondamentaux de la neutralité suisse – crédibilité, discrétion et inclusivité – peuvent soutenir les efforts de réconciliation et de renforcement des institutions dans les Balkans occidentaux. Les participants ont discuté de la manière dont la neutralité, en tant que valeur et pratique opérationnelle, peut contribuer à instaurer la confiance, faciliter le dialogue et renforcer la résilience des sociétés divisées.
La session a également examiné la capacité d’adaptation du modèle suisse aux réalités politiques et sociales actuelles de la région. Parmi les questions clés abordées : Qu’est-ce qui fait de la neutralité suisse un modèle de consolidation de la paix crédible et durable ? Comment ses principes peuvent-ils être appliqués à la dynamique des Balkans occidentaux ? Quels enseignements tirés de la médiation et des « bons offices » de la Suisse peuvent soutenir le dialogue régional ? Quelles sont les limites de la neutralité dans des contextes de forte polarisation, et comment les gérer ? Comment une facilitation neutre peut-elle contribuer à rétablir la confiance et à renforcer la résilience institutionnelle dans toute la région ?
Jean-Daniel Ruch, ancien ambassadeur de Suisse en Serbie, a évoqué le modèle suisse de neutralité et ses fondements. Il a souligné que la neutralité ne se confond pas avec le non-alignement, mais résulte plutôt de circonstances historiques spécifiques auxquelles sont confrontés les pays situés entre les grandes puissances. Il a insisté sur l’importance de la reconnaissance de la neutralité par les autres et a rappelé que la Suisse avait eu la chance de voir la sienne reconnue il y a plus de 200 ans.
Tout au long de la discussion, M. Ruch a exploré comment la Serbie pourrait potentiellement intégrer des éléments du modèle suisse. Il a cité les manifestations étudiantes comme exemple de diplomatie directe en action. Il a également noté que la position de la Serbie, située entre quatre grandes puissances, pouvait constituer un atout stratégique, mais que cela exigeait de la flexibilité et un investissement conséquent. Une remarque qui a particulièrement retenu l’attention a été sa suggestion de tenir la prochaine rencontre Trump-Poutine au Sava Centar.
Alexandra Matas, directrice du Département du dialogue sur la sécurité internationale au Centre de politique de sécurité de Genève, a souligné que le monde polarisé d'aujourd'hui a un besoin urgent de médiateurs. Elle a insisté sur le fait que la neutralité n'est pas synonyme de passivité ; au contraire, une neutralité réussie exige un engagement proactif. Les pays neutres jouent un rôle de facilitateurs, maintiennent des communications informelles et font tout le nécessaire pour préserver le dialogue. Répondant aux questions du public, elle a mis en lumière la distinction entre médiation, négociation et facilitation du dialogue. Elle a également suscité le débat en suggérant que la Serbie pourrait potentiellement poursuivre simultanément la neutralité et l'adhésion à l'UE.
Nicolas Ramseier, président et cofondateur du Centre pour la neutralité de Genève, a abordé les conditions préalables à une neutralité réussie. Il a souligné l'importance de la stabilité intérieure, d'une solide réputation et d'une crédibilité historique. M. Ramseier a suggéré que la Serbie aurait davantage intérêt à être partenaire de l'UE plutôt que membre à part entière, décrivant cette approche comme une stratégie de diversification. Il a envisagé la Serbie comme une puissance diplomatique potentielle, dotée des outils nécessaires pour y parvenir si le gouvernement choisit cette voie. Concernant les dimensions éthiques de la neutralité, il a insisté sur la nécessité de critères cohérents et de privilégier les actions bénéfiques à l'ensemble de la communauté internationale.
La modératrice, Lejla Mazić, a conclu la session en soulignant que la neutralité est une nécessité sociale. Elle a affirmé qu'avec des ressources suffisantes, une réputation solide, une indépendance affirmée, une volonté politique forte et un soutien fondé sur les faits et l'histoire, la neutralité pourrait devenir une réalité viable dans les Balkans. https://belgradesecurityconference.org/swiss-neutrality-and-peacebuilding-in-the-balkans-lessons-for-regional-dialogue/
La neutralité suisse est au cœur d’un nouveau centre de réflexion à Genève et l’objet d’une prochaine votation. Dans un monde marqué par des fragmentations croissantes, les Suisses y restent très attachés.
Pour beaucoup, la neutralité est le rempart inébranlable qui a préservé la Suisse des deux guerres mondiales; pour d’autres, elle n’est qu’une feuille de vigne opportuniste qui a permis de conclure des affaires, y compris avec les régimes les plus sombres.
Loin de l’image d’Epinal, le statut de la Suisse a toujours été une affaire de marge de manœuvre et de realpolitik. Plus qu’une simple absence de participation à la guerre, la neutralité suisse est en effet un échafaudage juridique et politique, à la fois perpétuel, armé et différencié. Sa politique interprète son cadre de manière flexible, le mettant au service des bons offices et de l’aide humanitaire. Mais dans un monde où les lignes de conflit sont de moins en moins claires, cette distinction entre droit et politique est-elle encore tenable?...
C'est dans le bouillonement de cette actualite quest nè le Geneva Center for Neutrality. L'ancien ambassadeur Jean-Daniel Ruch, en est son cofondateur,il explique ses contours... "Le soft power de la Suisse dans le monde est profondement attachè à la neutralite... Il fout essayer de la valoriser", enjoint-il.
Version intégrale de l'article ici :La souplesse de la neutralité suisse est plus que jamais remise en question
La diplomatie multi-vectorielle du Kazakhstan est ancrée dans son histoire, sa géographie et sa géopolitique. Enclavé, bordé par la Russie et la Chine, et bénéficiant d'une proximité stratégique avec l'UE, le Moyen-Orient et l'Asie du Sud, le pays entretient des relations équilibrées avec l'Est et l'Ouest, se développant dynamiquement et jouant un rôle crucial dans la stabilité régionale. Les réformes démocratiques et la diplomatie parlementaire sont des instruments efficaces que le gouvernement kazakh met activement en œuvre à cet égard.
En marge de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, le 30 septembre, à Strasbourg, un événement intitulé « La voie du Kazakhstan vers la prospérité : réformes démocratiques et unité grâce à la diplomatie parlementaire » a suscité un vif intérêt auprès de diplomates, de parlementaires et d'experts de groupes de réflexion. Les discussions ont mis en lumière les progrès du Kazakhstan en matière de réformes démocratiques, sa diplomatie multilatérale et son rôle unique de lien entre l'Asie et l'Europe.
S'exprimant lors de l'événement, Maulen Ashimbayev, président du Sénat de la République du Kazakhstan, a souligné l'engagement du pays à renforcer les institutions démocratiques et à élargir la coopération avec l'Europe : « L'Union européenne demeure le principal partenaire commercial et investisseur du Kazakhstan, représentant environ la moitié des investissements étrangers directs dans notre pays. Le Kazakhstan, quant à lui, figure parmi les trois premiers fournisseurs de pétrole du marché européen, plus de 70 % de ses exportations pétrolières étant destinées à l'Europe.»
M. Ashimbayev a souligné les réformes clés mises en œuvre dans le cadre du programme « Kazakhstan juste » du président Kassym-Jomart Tokaïev, notamment la limitation du nombre de mandats présidentiels à sept ans, un système de partis élargi et compétitif, et l'abaissement des seuils d'enregistrement des partis. Il a mis en avant les réformes en matière de droits humains, notamment l'abolition de la peine de mort, et les efforts du Kazakhstan pour favoriser le dialogue interculturel par l'intermédiaire du Congrès des dirigeants des religions mondiales et traditionnelles.
La position stratégique du Kazakhstan – à la frontière avec la Russie et la Chine, tout en maintenant des liens étroits avec l'UE, les États-Unis et ses partenaires du Moyen-Orient et d'Asie du Sud – conforte sa neutralité pragmatique. Le pays joue un rôle essentiel dans l'initiative « la Ceinture et la Route » grâce au « Corridor du Milieu », un axe de transport multimodal reliant la Chine à l'Europe tout en contournant les zones d'instabilité.
Les intervenants ont souligné l'approche équilibrée du Kazakhstan en matière de politique étrangère. Sa politique pragmatique et neutre positionne le Kazakhstan comme un lien essentiel entre l'Asie et l'Europe en matière de commerce, de sécurité et de diplomatie. Invitée à participer à l'événement, Katy Cojuhari, responsable du département de coopération internationale du Centre de neutralité de Genève, a souligné la synergie entre la diplomatie parlementaire du Kazakhstan et sa politique étrangère multidimensionnelle : « Le dialogue parlementaire permet aux pays d'établir une confiance mutuelle et d'échanger des expériences. Parallèlement, l'approche multilatérale d'Astana assure l'équilibre des intérêts et crée les conditions d'un dialogue ouvert entre les différents centres d'influence. Le Kazakhstan continue d'offrir des plateformes de dialogue et prend des initiatives en matière de consolidation de la paix et d'intégration régionale, ce qui renforce la stabilité en Eurasie et au-delà. »
https://www.vision-gt.eu/news/kazakhstan-as-a-key-connector-between-asia-and-europe/
Sundeep Waslekar est président du Strategic Foresight Group, un groupe de réflexion basé en Inde qui a collaboré avec 65 pays sur l'avenir du monde. Il est l'auteur de « Un monde sans guerre » (HarperCollins 2022) et d'autres ouvrages. Sundeep Waslekar est également membre du conseil consultatif du Centre pour la neutralité de Genève.
Avec lui, nous évoquons les dangers imminents qui pèsent sur la planète et la possibilité réelle d'une conflagration de grande ampleur. Waslekar identifie trois crises : éthique, politique et technologique. La révolution de l'IA est au premier plan de ces dangers, car elle est en train d'échapper au contrôle humain, ce qui pourrait avoir des conséquences dévastatrices en cas de conflit. Version complète de la conversation :https://www.youtube.com/watch?v=shM0ZYU4wMs
Il existe de nombreux modèles possibles pour apporter la paix, la sécurité et la justice dans le monde. L’un d’eux est l’empire ou l’hégémonie : placer une seule puissance aux commandes. Une autre solution est la gestion partagée des grandes puissances, sur le modèle de https://neutralitystudies.com/books/permanent-neutrality/Concert de l'Europe du XIXe siècle. Un autre problème est l’équilibre des pouvoirs. Les juristes internationaux sont particulièrement attirés par l’ordre instauré par l’adhésion à un ensemble de normes universelles... La liste pourrait être allongée plus ou moins indéfiniment. La présente discussion portera sur l’interaction et les contrastes entre deux stratégies particulières : la neutralité permanente et la sécurité collective.
Quelle est la clé d'un avenir sûr et pacifique ? À l'instar de son voisin, la Moldavie et la région séparatiste de Transnistrie présentent une diversité ethnique, ce qui complique les questions de sentiment national et d'alignement stratégique. La meilleure option pour la Moldavie, à ce stade critique de l'évolution géopolitique mondiale, serait de déclarer officiellement son intention de rester neutre. Face à la résurgence des tensions entre l'Est et l'Ouest, il est logique d'étendre la zone tampon...
https://www.letemps.ch/opinions/moldavie-eviter-de-devenir-une-nouvelle-ukraine
Sundeep Waslekar est président du Strategic Foresight Group, un groupe de réflexion basé en Inde qui a collaboré avec 65 pays sur l'avenir du monde. Il est l'auteur de « Un monde sans guerre » (HarperCollins 2022) et d'autres ouvrages. Sundeep Waslekar est également membre du conseil consultatif du Centre pour la neutralité de Genève.
Avec lui, nous évoquons les dangers imminents qui pèsent sur la planète et la possibilité réelle d'une conflagration de grande ampleur. Waslekar identifie trois crises : éthique, politique et technologique. La révolution de l'IA est au premier plan de ces dangers, car elle est en train d'échapper au contrôle humain, ce qui pourrait avoir des conséquences dévastatrices en cas de conflit. Version complète de la conversation :https://www.youtube.com/watch?v=shM0ZYU4wMs
Lors de la Conférence de Belgrade sur la sécurité, la table ronde « Enseignements de la neutralité suisse : instaurer la confiance et favoriser le dialogue dans les Balkans occidentaux » a exploré comment l’expérience suisse en matière de neutralité peut éclairer les efforts de consolidation de la paix et de réconciliation dans la région.
La longue tradition de neutralité de la Suisse a façonné son rôle mondial en matière de diplomatie, de médiation et de consolidation de la paix. Cette table ronde a examiné comment les principes fondamentaux de la neutralité suisse – crédibilité, discrétion et inclusivité – peuvent soutenir les efforts de réconciliation et de renforcement des institutions dans les Balkans occidentaux. Les participants ont discuté de la manière dont la neutralité, en tant que valeur et pratique opérationnelle, peut contribuer à instaurer la confiance, faciliter le dialogue et renforcer la résilience des sociétés divisées.
La session a également examiné la capacité d’adaptation du modèle suisse aux réalités politiques et sociales actuelles de la région. Parmi les questions clés abordées : Qu’est-ce qui fait de la neutralité suisse un modèle de consolidation de la paix crédible et durable ? Comment ses principes peuvent-ils être appliqués à la dynamique des Balkans occidentaux ? Quels enseignements tirés de la médiation et des « bons offices » de la Suisse peuvent soutenir le dialogue régional ? Quelles sont les limites de la neutralité dans des contextes de forte polarisation, et comment les gérer ? Comment une facilitation neutre peut-elle contribuer à rétablir la confiance et à renforcer la résilience institutionnelle dans toute la région ?
Jean-Daniel Ruch, ancien ambassadeur de Suisse en Serbie, a évoqué le modèle suisse de neutralité et ses fondements. Il a souligné que la neutralité ne se confond pas avec le non-alignement, mais résulte plutôt de circonstances historiques spécifiques auxquelles sont confrontés les pays situés entre les grandes puissances. Il a insisté sur l’importance de la reconnaissance de la neutralité par les autres et a rappelé que la Suisse avait eu la chance de voir la sienne reconnue il y a plus de 200 ans.
Tout au long de la discussion, M. Ruch a exploré comment la Serbie pourrait potentiellement intégrer des éléments du modèle suisse. Il a cité les manifestations étudiantes comme exemple de diplomatie directe en action. Il a également noté que la position de la Serbie, située entre quatre grandes puissances, pouvait constituer un atout stratégique, mais que cela exigeait de la flexibilité et un investissement conséquent. Une remarque qui a particulièrement retenu l’attention a été sa suggestion de tenir la prochaine rencontre Trump-Poutine au Sava Centar.
Alexandra Matas, directrice du Département du dialogue sur la sécurité internationale au Centre de politique de sécurité de Genève, a souligné que le monde polarisé d'aujourd'hui a un besoin urgent de médiateurs. Elle a insisté sur le fait que la neutralité n'est pas synonyme de passivité ; au contraire, une neutralité réussie exige un engagement proactif. Les pays neutres jouent un rôle de facilitateurs, maintiennent des communications informelles et font tout le nécessaire pour préserver le dialogue. Répondant aux questions du public, elle a mis en lumière la distinction entre médiation, négociation et facilitation du dialogue. Elle a également suscité le débat en suggérant que la Serbie pourrait potentiellement poursuivre simultanément la neutralité et l'adhésion à l'UE.
Nicolas Ramseier, président et cofondateur du Centre pour la neutralité de Genève, a abordé les conditions préalables à une neutralité réussie. Il a souligné l'importance de la stabilité intérieure, d'une solide réputation et d'une crédibilité historique. M. Ramseier a suggéré que la Serbie aurait davantage intérêt à être partenaire de l'UE plutôt que membre à part entière, décrivant cette approche comme une stratégie de diversification. Il a envisagé la Serbie comme une puissance diplomatique potentielle, dotée des outils nécessaires pour y parvenir si le gouvernement choisit cette voie. Concernant les dimensions éthiques de la neutralité, il a insisté sur la nécessité de critères cohérents et de privilégier les actions bénéfiques à l'ensemble de la communauté internationale.
La modératrice, Lejla Mazić, a conclu la session en soulignant que la neutralité est une nécessité sociale. Elle a affirmé qu'avec des ressources suffisantes, une réputation solide, une indépendance affirmée, une volonté politique forte et un soutien fondé sur les faits et l'histoire, la neutralité pourrait devenir une réalité viable dans les Balkans. https://belgradesecurityconference.org/swiss-neutrality-and-peacebuilding-in-the-balkans-lessons-for-regional-dialogue/
La diplomatie multi-vectorielle du Kazakhstan est ancrée dans son histoire, sa géographie et sa géopolitique. Enclavé, bordé par la Russie et la Chine, et bénéficiant d'une proximité stratégique avec l'UE, le Moyen-Orient et l'Asie du Sud, le pays entretient des relations équilibrées avec l'Est et l'Ouest, se développant dynamiquement et jouant un rôle crucial dans la stabilité régionale. Les réformes démocratiques et la diplomatie parlementaire sont des instruments efficaces que le gouvernement kazakh met activement en œuvre à cet égard.
En marge de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, le 30 septembre, à Strasbourg, un événement intitulé « La voie du Kazakhstan vers la prospérité : réformes démocratiques et unité grâce à la diplomatie parlementaire » a suscité un vif intérêt auprès de diplomates, de parlementaires et d'experts de groupes de réflexion. Les discussions ont mis en lumière les progrès du Kazakhstan en matière de réformes démocratiques, sa diplomatie multilatérale et son rôle unique de lien entre l'Asie et l'Europe.
S'exprimant lors de l'événement, Maulen Ashimbayev, président du Sénat de la République du Kazakhstan, a souligné l'engagement du pays à renforcer les institutions démocratiques et à élargir la coopération avec l'Europe : « L'Union européenne demeure le principal partenaire commercial et investisseur du Kazakhstan, représentant environ la moitié des investissements étrangers directs dans notre pays. Le Kazakhstan, quant à lui, figure parmi les trois premiers fournisseurs de pétrole du marché européen, plus de 70 % de ses exportations pétrolières étant destinées à l'Europe.»
M. Ashimbayev a souligné les réformes clés mises en œuvre dans le cadre du programme « Kazakhstan juste » du président Kassym-Jomart Tokaïev, notamment la limitation du nombre de mandats présidentiels à sept ans, un système de partis élargi et compétitif, et l'abaissement des seuils d'enregistrement des partis. Il a mis en avant les réformes en matière de droits humains, notamment l'abolition de la peine de mort, et les efforts du Kazakhstan pour favoriser le dialogue interculturel par l'intermédiaire du Congrès des dirigeants des religions mondiales et traditionnelles.
La position stratégique du Kazakhstan – à la frontière avec la Russie et la Chine, tout en maintenant des liens étroits avec l'UE, les États-Unis et ses partenaires du Moyen-Orient et d'Asie du Sud – conforte sa neutralité pragmatique. Le pays joue un rôle essentiel dans l'initiative « la Ceinture et la Route » grâce au « Corridor du Milieu », un axe de transport multimodal reliant la Chine à l'Europe tout en contournant les zones d'instabilité.
Les intervenants ont souligné l'approche équilibrée du Kazakhstan en matière de politique étrangère. Sa politique pragmatique et neutre positionne le Kazakhstan comme un lien essentiel entre l'Asie et l'Europe en matière de commerce, de sécurité et de diplomatie. Invitée à participer à l'événement, Katy Cojuhari, responsable du département de coopération internationale du Centre de neutralité de Genève, a souligné la synergie entre la diplomatie parlementaire du Kazakhstan et sa politique étrangère multidimensionnelle : « Le dialogue parlementaire permet aux pays d'établir une confiance mutuelle et d'échanger des expériences. Parallèlement, l'approche multilatérale d'Astana assure l'équilibre des intérêts et crée les conditions d'un dialogue ouvert entre les différents centres d'influence. Le Kazakhstan continue d'offrir des plateformes de dialogue et prend des initiatives en matière de consolidation de la paix et d'intégration régionale, ce qui renforce la stabilité en Eurasie et au-delà. »
https://www.vision-gt.eu/news/kazakhstan-as-a-key-connector-between-asia-and-europe/